Génération des enchantés.
Elle est pas magnifique notre jeunesse de France,
Qui se bouge, qui se bat contre l'indifférence,
Si prompte à se lever pour prendre la défense
De ceux qui n'ont pas eu dans la vie, la même chance.
Elle est pas merveilleuse, cette jeunesse de France
Qui refuse qu'on pratique, parfois avec violence,
Au nom du vivre-ensemble et de la tolérance
Amalgame et stigmatisation à outrance.
Elle est pas formidable, cette jeunesse de France
En ces temps difficiles et de désespérance
Qui trouve des raisons pour que le monde avance
Et refuse la fatalité d'un pays rance.
Ah les belles âmes empathiques et compassionnelles
Qui jouent aux justiciers dans ce monde cruel,
Les belles consciences qui s'improvisent comme des rebelles
C'est bô, ça vous a un faux air de Barjavel.
C'est qu'il faut du courage et de la volonté
Pour, à contre-courant des idées exprimées,
Oser défier la majorité des Français
Sur les notions "immigration, propriété".
D'abord, ils furent peu, tout au plus une poignée,
Irréductibles combattants pour l'égalité
Qui trouvèrent injustes les règles appliquées
Se proclamèrent zorro et voulurent les changer.
C'est ainsi qu'une maison jadis inoccupée
S'avérera l'emblème de leur lutte entamée,
Vide, elle était symbole du principe d'équité
Qui veut que chacun ait un toit pour se coucher
Et tant pis pour la propriétaire lésée,
On ne laisse pas son domicile inhabité.
Ils étaient beaux, nos résistants enfoulardés
Justifiant leur action, comme en 40, masqués,
Si convaincus de la justesse de s'opposer
Ils durent battre en retraite face à l'adversité,
Non sans avoir sur les murs leur avis tagué
Et leurs doléances en général exposées.
Juvénile impatience et son parfum d'acné
Sont mignons ces jeunots qui voulaient aux grands jouer,
On leur pressa le nez, il en sortit du lait,
Papa, maman sont fiers d'avoir subventionné...
Plus récemment, comment ne pas s'émerveiller
De ces jeunes entretenus par la société
Qui osent s'outrager, qui osent s'indigner
Quant à la dure situation des immigrés.
C'est à Chateau-Landon, caserne désaffectée
Qu'ils ont pris position, trop fiers pour demander
Si leur présence ne risquait pas de déranger,
A part des vieux miséreux et désargentés
Qui attendaient la distribution de denrées
Histoire de ne pas trop, de famine, crever.
Comme c'était joli, cette publicité
Où l'on vit cette jeunesse ardente et exaltée
Couverte par des médias si bienintentionnés
Qu'on fit partir les vieux "pour leur sécurité".
Il parait qu'on entendit des propos racistes
De la part de ces vieux sans doute capitalistes
Qui toute leur vie ont profité d'une manne fasciste
Proprio, locataires, peut-être communistes.
Ils étaient si nombreux, ils étaient plus de cent,
Presque trois-cents pour une centaine de migrants
Pour info, les repas de l'armée du salut
Seront digérés par ceux qui se disent exclus
So-solidarité avec les immigrés
Scandent-ils, tous joyeux du joli pied de nez.
Ah c'est que l'Autre importe plus que nos retraités,
Notre génération sera renouvelée
Et papi et mamie seront lors remplacés
Par celui qu'on adore venu d'autres contrées.
Elle est belle la jeunesse, il est beau l'avenir
Une jeunesse abrutie et lobotomisée
Sans réflexion, soumise à la stricte pensée
Génération Identitaire saura leur dire.