TRIBUNE LIBRE

1984 : George Orwell avait 30 ans d'avance.

19 Juin 2014 , Rédigé par Jean Némarre Publié dans #Société

J'ai récemment parcouru le livre "1984" de George Orwell et je n'ai pu m'empêcher de trouver quelques points communs entre la société totalitaire décrite dans le roman et la France de 2014. Je vais m'efforcer de faire le parallèle entre les grands points du roman et la société française actuelle.

1984 : George Orwell avait 30 ans d'avance.

Commençons par l'étude de la société du roman. Celle-ci se divise en quatre :

  • Big Brother : il est le chef du Parti qui dirige l'Océania (bien qu'il ne s'agisse que d'un portrait sur des affiches).
  • Le Parti Intérieur : classe dirigeante au pouvoir partagé.
  • Le Parti Extérieur : travailleurs moyens.
  • Les Prolétaires : sous-classe s’entassant dans les quartiers sales.

En lisant cela, on pourrait faire le rapprochement suivant :

  • Big Brother : Président de la République. Nous pourrions même ici ajouter son fidèle bras droit : le Premier Ministre.
  • Le Parti Intérieur : Ministres, députés, sénateurs... Bref, nos élus.
  • Le Parti Extérieur : Classe moyenne.
  • Les Prolétaires : Personnes immigrées ou issues de l'immigration.

Vu sous cet angle, ce modèle de société correspondrait tout à fait au nôtre, mais s'arrêter ici serait trop facile. Poussons l'étude du roman un peu plus loin.

1. L'Angsoc et la pensée unique.

Dans le livre d'Orwell, l'Océania est dirigée par l'Angsoc : le Socialisme Anglais en novlangue (nous développerons ce point un peu plus loin). Chez nous, depuis 2012, nous subissons donc le "Fransoc". Mais comment pourrait-on définir celui-ci ?

Comme dans le roman, les Français sont désormais soumis à la pensée unique, non pas grâce aux "télécrans", mais grâce à la télévisions, à la presse et aux journalistes (selon un sondage de 2012, ils sont 74% à voter à gauche) qui sont chargés de faire le tri entre ce qu'il faut dénoncer et ce qu'il faut absolument cacher afin que le peuple Français ne sorte pas de sa léthargie et ne se rendent pas compte de ce qui se passe réellement autours de lui.

Tout Français qui exprime une pensée qui ne va pas dans le sens de la pensée unique ne sera pas entraîné au "Miniamour" afin d'y être torturé et rééduqué. Non, il sera traîné au tribunal par des associations bien-pensantes pour y être condamné par la justice collaborationniste qui n'hésitera pas à prononcer des peines de prisons ainsi que de lourdes amendes financières. Le but de cela ? Exactement le même au final que dans l'ouvrage : faire rentrer la personne récalcitrante dans le rang.

2. La novlangue.

Dans le roman, la novlangue est constituée principalement d'assemblages de mots et est soumise à une politique de réduction du vocabulaire. Par exemple, le "ministère de la paix" devient le "minipax". Autre exemple : le contraire du mot "bon" est "inbon". Le mot "mauvais", trop compliqué et sujet à réflexion, a disparu des dictionnaires et des livres, tous réécrits en novlangue.

La novlangue est une simplification du langage destinée à entrainer un appauvrissement de la pensée des gens, avec des mots qui sont chargés du minimum de sens et de charge affective, afin que l'homme pense le moins possible, se pose le moins de questions, n'ait pas le moindre doute. Le but : hébéter le peuple pour mieux le contrôler.

En France, ce n'est pas le "Miniver" qui est en charge de la Novlangue, c'est la presse écrite. Bien que chez nous, elle n'a pas tout à fait le même sens ni le même but. Ainsi, dans notre pays, dans nos journaux, la novlangue consiste à remplacer tous les mots qui pourraient donner un indice sur la race ou la religion d'un criminel à partir du moment où celui-ci n'est pas blanc et chrétien. Ainsi, au lieu d'indiquer par exemple "un maghrébin", les journalistes aux ordres du "Fransoc" écriront plutôt "un jeune" ou "un homme".

Mais quel est le but de tout ça ? Et bien le même que dans le livre : hébéter le peuple pour mieux le contrôler. Si le peuple ne sait pas qu'une majorité des criminels sont des immigrés ou sont issus de l'immigration, alors il n'y a aucune raison de remettre en question la politique d'immigration du pays. En utilisant des mots comme "un jeune", la presse laisse planer le doute sur l'origine du criminel et il devient ainsi impossible pour le commun des mortel de faire une quelconque différence.

3. Le "Miniver" : l'outil de propagande.

Le "Ministère de la Vérité", aussi appelé "Miniver" est le ministère chargé de la propagande et du mensonge. Le Parti l'utilise pour truquer l’histoire, désinformer et laver les cerveaux afin de mieux dominer le peuple. Dans notre pays, une institution a la mainmise sur nos esprits et cela, dès notre plus jeune age : l’Éducation Nationale.

Certains diront que j'y vais un peu fort. Mais comme dans l’œuvre d'Orwell, l’Éducation Nationale participe à propager la pensée unique en rayant des personnages voir des pans tout entier de notre histoire car ceux-ci ne sont pas en adéquation avec la pensée unique. Ainsi, il n'est plus enseigné, par exemple, que Charles Martel a repoussé les Arabes à Poitiers en 732 afin de ne pas stigmatiser les populations maghrébines qui ont immigré en France 1200 ans plus tard. Des personnages comme Clovis ou Jeanne d'Arc ne sont plus présentés aux enfants alors que ce sont des emblèmes de l'Histoire de France.

L'enseignement de notre histoire est donc remplacée par l'histoire d'autres civilisations. Officiellement, il s'agit d'étendre les connaissances de nos chères petites têtes blondes et de les intéresser à ce qu'il s'est passé ailleurs. Officieusement, il s'agit de leur inculquer, doucement, le culte de l'antiracisme en leur faisant croire que des populations d'une autre ethnie ont toujours été présentes en France et que donc, leur présence actuelle est tout à fait normale.

Comme le "Miniver", l’Éducation Nationale (qui vote à gauche à 79% selon un sondage IFOP qui date de 2012) joue avec l'histoire afin de former de futurs être humains qui seront compatibles avec l'idéologie du "Fransoc".

4. Les deux minutes de la haine.

Dans le livre, l'ensemble des maux qui frappent la société sont attribués à un homme : Emmanuel Goldstein qui est l'objets de séances quotidiennes d'hystérie collective appelées "les deux minutes de la haine". Goldstein est l'ennemi du peuple, ces pensées vont à l'encontre de l'Angsoc et de celles du parti.

En France, ce n'est pas une personne qui est visée mais bien un parti politique, j'ai nommé : le Front National. Les acteurs de la pensée uniques doivent tout mettre en œuvre afin que le peuple pense qu'il est l'ennemi public numéro un car les membres de ce parti ne pense pas comme il faut (comme les autres). Ainsi, il faut essayer coûte que coûte de détourner le peuple du Front National afin que celui-ci n'ouvre pas les yeux et continue à être docile.

"Les deux minutes de la haine", dans la réalité, sont remplacés par une propagande continue des médias télévisuels. Dès qu'une affaire, de préférence à connotation raciste, a lieu à l’intérieur de nos frontières, il suffit d'accabler en masse le Front National afin de le diaboliser aux yeux du peuple.

Nous avons pu assister à ce genre de diabolisation avec la célèbre affaire de Carpentras mais aussi l'affaire Merah et plus récemment, l'affaire Nemmouch. Dans toutes ces affaires, les médias aux ordres ont crié au racisme en propageant bien que c'était la faute à l'idéologie nauséabonde de ce parti avant que l'on apprenne quelques jours plus tard qu'il n'en était rien. Naturellement, aucun démenti n'est publié afin de quand même laisser planer le doute dans les esprits de la population.

Mais pourquoi ? Cela fait plus de 40 ans que nos politiciens ont pipé les dés des élections afin d'être sûr de ne pas perdre le pouvoir. Ils donnent une impression de démocratie aux Français en alternant de temps en temps le parti au pouvoir. Mais en y regardant bien, ce sont toujours les deux mêmes partis qui nous gouvernent.

Pour que la démocratie soit pleine et entière, il faudrait installer les élections à la proportionnelle. Ce système mis en place, tout Français serait enfin représenté à l'Assemblée. Nous ne verrions plus d'absurdité comme avoir 17 députés EELV pour 2.31% de votes à l'élection présidentielle de 2012 alors que le Front National n'obtient que deux sièges pour représenter 17.9% des électeurs Français. Mais les grands partis ne mettrons jamais ce système en place car il y aurait alors des opposants à la pensée unique au gouvernement.

Conclusion

Je ne m'aventurerai pas plus loin dans le parallèle entre l'œuvre de George Orwell et notre société car je préfère en rester aux grandes lignes pour cet article et y revenir plus tard afin de développer quelques points plus précis.

En y réfléchissant un peu, nous pouvons nous demander si "1984" n'est pas le livre de chevet des hommes politiques français (et d'ailleurs) et si son auteur ne s'est pas trompé d'une trentaine d'années dans la date de son manuscrit qu'il aurait aisément pu appeler "2014".

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