La révolution Française... de souche.
Alors qu'à ce jour, depuis près de deux semaines
Une polémique enfle, les invectives s'enchaînent,
Français de souche ou pas, là serait la question
Ou plutôt quelle en est la signification.
Bataille lancée par notre maître es élégances
Ce qui nous sert de président en l'occurrence.
Car le terme employé dans un sens bien précis
Le fut pour le railler, cochon qui s'en dédit.
Suite à une lâche attaque d'un cimetière juif,
Gouda Premier nous a servi tous les poncifs.
A quoi bon préciser que les profanateurs
Des tombes de Sarre-Union, sont en fait sectateurs
De l'extrême gauche, des Mélenchon-adorateurs
Qui hors l'islam ont les religions en horreur.
A quoi bon justifier l'amalgame outrancier
Qui fait d'un AOC une généralité,
"Antifa Obsessionnel Compulsif", français ?
Sans doute de longue lignée d'un chêne enraciné,
Mais qui n'aurait produit que des glands avariés
Juste bons à empoisonner les sangliers...
Français de souche, "comme on dit" a-t-il précisé
Afin de s'écarter de toute ambiguïté,
Des fois qu'on le soupçonne de quelques accointances
Ou juste d'avoir quelqu'inclination pour la France.
Il n'est pas du genre à manger de ce pain-là
Ce serait plutôt l'Autre pour lequel son coeur bat,
Ce Français de papiers ou administratif
Celui venu d'ailleurs ou, de fraîche date, natif,
Celui, selon les normes de la citoyenneté,
Qui n'a besoin que d'être sur notre terre, né.
Ainsi ce n'est pas sans une surprise certaine
Que des patronymes ne fleurant la France Ancienne
Se retrouvent à la une, rubrique faits divers
Sous l'appellation de "Français", novlangue confer...
Ainsi par on ne sait quel truchement sémantique
Voire le goût pour une satire humoristique
On occulte les noms quelque peu exotiques
Et on livre en pâture ceux qui sont plus classiques.
Et après, ça pinaille, ça chouine et ça s'étonne
Que l'exaspération monte chez les autochtones
Qui entre moqueries, mépris et dérision
Sont maltraités tant sur la forme que sur le fond.
Et après, ça nous pousse des hurlements d'orfraie
Ca éructe, ça menace, ça ose vitupérer
Que le Front National soit en tête des votes
Quand eux-mêmes distribuent insultes et calottes,
Ces Valls, Cambadélis, Cazeneuve et consorts
Qui dans l'ignominie vont plus loin et plus fort.
Personne pour se soucier des sans-grade, des sans-dents
Si ce n'est pour railler leur franchouillarderie,
L'attachement à leurs racines comme un délit,
L'ostracisme toujours, l'amalgame souvent.
A force de nier jusqu'à leur existence
Faut pas se plaindre qu'ils fassent de la résistance,
Et s'il fallait vous donner un unique conseil,
La colère d'un peuple n'est toujours qu'en sommeil.
Poème dédicacé à tous les patriotes identitaires.