Plus dure sera la chute...
Alors que Nabilla va croupir en prison
Pour avoir poignardé Thomas, son compagnon
Moult internautes réclament sa libération,
Hashtag et pages dédiées fleurissent à foison.
Une nabillamania qui déchaîne les passions,
Du quasi fanatisme, une vénération,
Qui suscite légitimement bien des questions :
Qui est-elle et surtout de quoi est-elle le nom ?
Une célébrité due à la télévision
"Les anges de la téléréalité" en fond
Son "allo, non mais allo quoi ?" comme citation
Derrière, le vide et une surmediatisation.
Au delà du processus de starisation
Qui veut qu'une inconnue soit une révélation
Du jour au lendemain, ce sans préparation,
Avec pour conséquences une auto destruction
Loana étant la parfaite démonstration,
Ses frasques dans tous les journaux à sensation,
S'étalant, brisant le miroir aux illusions,
On peut s'inquiéter de l'éthique des émissions.
Du néant extirpée, par certains pygmalions
En recherche d'audimat, flairant le bon filon
Les voilà reines d'un soir, d'un système félon
Qui leur apporte gloire, des starlettes addiction,
Sans le moindre talent, hors leurs mensurations.
La lumière est intense, s'y brûle le papillon
Désireux d'accéder à la consécration,
La chute d'autant plus rude que fut l'élevation
Rapide et éphémère. La chrysalidation
A besoin et de temps et de maturation.
Mais ce qui interpelle, c'est cette admiration,
Nabilla en icône, malgré ses défections
En orthographe, grammaire, surtout conjugaison,
Par une certaine partie de la population.
Faut-il que notre degré d'acculturation
Nous incite à porter aux nues ces "abjections"
Comme nouvelles idoles, comme subjugation
Nabilla, Loana, mêmes causes, mêmes sanctions
La nullitude comme l'archétype de la raison
Et le vide le néant comme seules suggestions.